Relations entre experts-académiques et non-académiques pour la coconstruction de savoirs


État des lieux


Par Emmanuel Laurent (Août 2023)
Document partagé sous licence Creative Common CC-BY-SA 4.0


Contexte

Ce document est un état de l'art, non-exhaustif, autour de la notion de Société civile et plus largement du rapport entre experts-académiques et non-académiques pour la co-construction et le partage du savoir. Il s'agit d'une première version à faire évoluer. Ce travail fait partie d'une exploration autour des relations entre société civile et milieu académique dans le cadre de la S.mart Academy, plateforme de coconstruction de ressources pédagogiques, de recherche et technologiques pour l’Industrie du Futur.

Dans certains contextes, des individus qui ne sont pas identifiés comme sachants/experts, notamment de la part des institutions, mais qui ont des savoirs et de l'expertise sont rassemblés sous le terme de la "Société Civile". Ce terme "Société Civile" reste flou dans sa définition et une première recherche bibliographique va permettre de rassembler différentes définitions utilisées.

Définitions de la "société civile" par les institutions


Une première recherche bibliographique a permis de regrouper des définitions du terme "Société Civile", notamment lorsqu'il est utilisé par des institutions. Cette bibliographie n'est cependant pas exhaustive.

Le Livre Blanc de la gouvernance de l’Union européenne définit la société civile comme un ensemble d’organisations comprenant : les organisations syndicales et patronales, les organisations non gouvernementales, les associations professionnelles, les organisations caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale et municipale, avec une contribution spécifique des Églises et communautés religieuses. On distingue parfois la société civile en général, qui comprend l’ensemble des citoyens d’un espace politique (la commune, la région, la nation, l’Europe) et la société civile organisée, qui comprend l’ensemble des organisations censées les représenter.
Source : Akrich et al. Prendre au sérieux la société de la connaissance : Livre blanc, 2017. Source sur HAL.

France Universités, association qui rassemble les dirigeants exécutifs des universités et établissements d’Enseignement supérieur et de Recherche. Le terme "Société civile" est cité dans la Charte des sciences et recherches participatives en France : Accompagner, soutenir et promouvoir les collaborations entre acteurs de la recherche scientifique et de la "société civile" mais le terme n'est pas spécifiquement défini au delà de la phrase de préambule : "Les collaborations entre la communauté scientifique et la société civile, telle que définie par le Comité économique et social européen ou par l’UNESCO, connaissent un fort développement. Les organismes de recherche, les universités et les autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche coopèrent ainsi avec un nombre croissant d’associations, d’établissements de formation, d’organisations non gouvernementales et d’acteurs culturels ou socio-économiques dans de multiples champs disciplinaires et secteurs d’activité."

Note : Il serait nécessaire de refaire l'historique de cette charte et quelles entités l'ont signé.

Dans les Appels à Projets ANR-SAPS, il est mentionné comme critère de sélection : "une organisation de la société civile : association, ONG, collectif de citoyens, organisation professionnelle, entreprise, acteur de l’économie sociale et solidaire, opérateur culturel, autres...". Par rapport aux autres définitions de la "société civile", les entreprises sont ici inclues.

Sur la page Wikipedia "Société Civile": "La société civile est une notion de science politique et de droit qui a acquis, au cours du temps, plusieurs acceptions. Il s'agit à la fois d'une catégorie d'idéologie civique d'origine anglo-saxonne et d'une notion juridique désignant en droit français une forme de société ou d'organisation dont l'objet, strictement civil, relève du droit civil et des juridictions civiles, contrairement aux sociétés commerciales et aux établissements publics et administratifs. Mise en avant par les grandes organisations internationales, comme l'ONU, la « société civile » désigne l'ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif qui agissent comme groupes de pression pour influencer les politiques gouvernementales dans un sens favorables aux intérêts de ceux qu'elles représentent. Il s'agit donc de l'auto-organisation de la société, en dehors du ou parallèlement au cadre institutionnel politique, administratif ou commercial."
Source : Page Wikipedia "Société Civile" sous licence CC-BY-SA 4.0.

"La société civile désigne l’ensemble des associations non gouvernementales qui agissent comme groupe de pression pour défendre les intérêts des individus et des collectifs qu’elle représente. À travers ses représentants, l'activité de ses associations, ses syndicats, ses groupes de consommateurs, elle fournit les acteurs et les contre-pouvoirs indépendants de l'État et du marché qui sont essentiels au bon fonctionnement d'une démocratie. Ils peuvent, par exemple, peser sur le respect des droits de l'Homme, la transformation des rapports sociaux, les choix d'aménagement du territoire et sur l'ensemble des questions environnementales."
Source : Géoconfluence - Ressources de géographie pour les enseignants - Droits de reproduction toléré dans le cadre d'une citation courte et d'une diffusion non commerciale.

Notons plus largement que suivant les cas de figure et les contextes, la Société Civile inclut parfois les entreprises et parfois non. Une distinction est parfois également faite, lorsque les entreprises sont inclues, entre les entreprises à caractère marchand fort et les entreprises du champ de l'économie sociale et solidaire.

La société civile vue depuis des organisations représentantes


Des organisations se positionnent comme des représentants ou "en lien" avec la société civile. Dans le champ du partage de la connaissance et des sciences, les organisations sont en particulier :
  • Sciences citoyennes
  • Les Boutiques des Sciences
  • ALLISS
Sans que cette liste ne soit restrictive, celles-ci explicitent ce qu'elles entendent par "Société Civile".

Sciences citoyennes


"Sciences Citoyennes a pour objectif de favoriser et de prolonger le mouvement actuel de réappropriation citoyenne et démocratique de la science, afin de la mettre au service du bien commun."

Extrait de la page "Recherche participative (juin 2020)"

"La recherche participative est un type de participation citoyenne à la recherche, où des membres d’une organisation de la société civile (association, ONG, groupe d’habitants ou de professionnels, etc. ) s’associent avec des chercheurs académiques pour construire et mener ensemble un projet de recherche. L’objectif dans ce type de partenariat est de produire des connaissances qui, à la fois, constituent un réel intérêt scientifique pour le chercheur et répondent également aux besoins du partenaire associatif.

Le soutien de Sciences Citoyennes à ce type de recherche vient de sa volonté d’accroître les capacités de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, syndicales et citoyennes. L’objectif est d’appuyer la constitution d’un tiers secteur scientifique qui réponde aux besoins sociaux et écologiques croissants et négligés par les orientations scientifiques dominantes, qu’elles soient le fait de l’État ou de l’industrie privée.
"

"Le tiers-secteur scientifique est constitué d’initiatives de la société civile dans lesquelles les citoyens, des militants associatifs ou syndicaux, des usages, des practiciens construisent collectivement des connaissances qui leur sont nécessaires. Il comporte une grande diversité de structures, d’objectifs, de moyens et de pratiques.

En bref, le tiers-secteur scientifique :
  • regroupe l’ensemble des contributions des acteurs et actrices non-scientifiques (académiques ou industrielles) à la production de savoirs – des associations, citoyens et citoyennes, collectifs de praticiens et praticiennes… – en collaboration ou non avec la recherche académique ;
  • produit des connaissances en poursuivant un objectif d’intérêt général ;
  • permet que les résultats soient appropriables et au bénéfices de toutes celles et ceux concernés, et non au seul profit d’une ou plusieurs organisations dominantes."

La page d'où est issue ce texte comporte des liens vers différents textes pour approfondir ces notions de recherche participative et de tiers-secteurs scientifiques.
À noter que le concept de "tiers-veilleur" présent dans les appels à financement ANR-SAPS est issu du travail de conceptualisation et de lobbying de l'association Sciences Citoyennes, même s'il n'y a pas eu d'échange direct entre Sciences Citoyennes et l'ANR sur ce thème (voir la lettre d'information de juin 2023, page 6).

Les Boutiques des Sciences


Extrait de "Le renouveau des Boutiques des Sciences en pratiques et en question : focus sur deux dispositifs territorialisés à l’interface Sciences-Société" par R. Anginot & al., Technologie et innovation, 2022, 7 (4). Source sur HAL.

Note: La revue "Technologie et innovation" est publiée sur le site https://www.openscience.fr de "revues en libre accès". Les mentions légales explicitent malgré tout que le contenu du site et les publications sont sous droits d'auteur (!).

"C’est ici que se situe le renouveau des Boutique des Sciences (BdS), travaillant aujourd’hui à faire se rejoindre les besoins exprimés par une partie – encore marginale mais significative – du monde de l’ESR et par un nombre croissant d’Organisations de la Société Civile (OSC), en proposant un cadre à même d’accompagner chercheurs, étudiants et organisations dans l’élaboration participative d’un projet considéré comme commun. Le travail de la BdS consiste alors à assister la co-construction de la question de recherche voire du projet dans son intégralité (de l’élaboration de la problématique à la formalisation des résultats en fonction des publics-cibles), en veillant à ce que chaque partie trouve sa place et en contenant les risques d’instrumentalisation. Ce faisant, la BdS joue un rôle de « tiers-veilleur » ou d’ « intermédiateur », notions en construction qui regroupent un ensemble de modalités d’accompagnement visant à renforcer la dimension participative et la double exigence scientifique et sociale des projets. L’objectif est de permettre le croisement des attentes, des représentations et des savoirs entre acteurs de natures différentes afin d’instaurer un rapport équitable entre supposés sachants et non-sachants, chacun apportant sa contribution et son expertise."

ALLISS


ALLISS : Alliance Sciences Sociétés a pour objectif de "Développer les coopérations entre le Tiers Secteur de la Recherche et les établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche".

Voir en particulier le Livre Blanc "Prendre la société de la connaissance au sérieux" (2017) d'où est extrait une des définitions de la Société Civile proposée plus haut.

L'intermédiation


L’intermédiation a été définie ainsi : « espace et acteurs en situation d’intermédiaires contribuant à construire les échanges entre acteurs académiques et non académiques, participant à la production et [à la] circulation de savoirs entre ces acteurs.»
Extrait de "L’intermédiation : un dispositif de coproduction d’innovations élargies par Rémi Barré dans "Les cahiers de l'action" n°55, 2020

La notion d'intermédiation dans le champ du savoir et des sciences a en particulier été travaillé au sein d'un groupe de travail piloté par ALLISS entre 2016 et 2018. Ce travail a donné lieu à une série de textes publié dans le n°55 des "Cahiers de l'action" (2020). Les extraits cités ci-dessous sont, sauf mention contraire, issus de ces publications qui sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons CC-BY-NC-ND 4.0 International.

"Ce qui ressort des cas étudiés est que l’intermédiation vise à apporter des réponses nouvelles à des aspirations ou des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits ; pour ce faire, elle met en place des projets porteurs de modification des relations sociales ou de transformation du cadre d’action – induisant de meilleures conditions de vie pour la collectivité et pas seulement pour certains individus.
Il apparait que l’objectif est également de renforcer les capacités d’action des acteurs par la coproduction et la circulation des connaissances ainsi que leur statut d’initiateurs et de parties prenantes de l’intervention.
"

"Le dispositif d’intermédiation est composé d’un collectif d’acteurs d’origine et d’univers culturels variés (« hybride ») qui interagissent dans le cadre d’échanges approfondis sur le problème posé. Ces échanges sont de type réflexif : ils impliquent retour et distanciation de chacun par rapport à son savoir et ses pratiques ; ils mettent en jeu et en partage les représentations que chacun se fait du sujet et de son contexte ; ils impliquent de ce fait des croisements de savoirs – ce qui conduit à des décisions partagées de type expérimentation,
programme, projet, action.
Ce fonctionnement du collectif permet l’élaboration de connaissances nouvelles, partagées et appropriées et des changements dans les représentations qu’ont les participants du contexte de leur activité et du système au sein duquel ils opèrent (apprentissage collectif). Un dispositif de gouvernance et/ou de référence scientifique et/ou éthique peut être inclus dans le dispositif.
"

"Au centre du dispositif se trouve l’intermédiaire, dont le rôle est la conception et la mise en place du dispositif ainsi que l’identification et l’enrôlement des membres du collectif. Son rôle consiste aussi à faire tenir dans la durée le collectif : animer les échanges, favoriser l’expression, assurer le respect de la parole de chacun. Il s’agit de rendre productives les controverses et de tirer parti des désaccords. C’est un rôle politique de construction de sa crédibilité vis-à-vis de chacun des membres du collectif et vis-à-vis des partenaires extérieurs ; ou encore de portage du projet vis-à-vis d’acteurs extérieurs concernés par le processus.
Cet intermédiaire a également un rôle, essentiel, de mise en forme des idées, des connaissances apportées, des propositions, plus généralement des contributions des membres du collectif. C’est l’explicitation, la « codification » et la traduction des travaux et résultats pour en permettre la capitalisation, l’appropriation, la diffusion et le transfert.
"

Les principes fondateurs du dispositif d’intermédiation
"Le travail du collectif est basé sur les [7] principes suivants : dont voici les 3 premiers :
  • la construction de relations entre participants de type « pair à pair », fondées sur la reconnaissance de l’égale légitimité des savoirs de tous les membres du collectif – savoirs formalisés, d’expérience ou de vie ; ce qui passe par l’identification des savoirs de chacun des membres du collectif et une situation de reconnaissance mutuelle ;
  • l’expression de la parole singulière de chacun, expression directe des acteurs, avec une attention particulière aux acteurs non dominants ;
  • le travail collectif d’échanges, de production de connaissances, de solutions et leur expérimentation s’effectuent dans le cadre d’une éthique du respect et de la confiance, qui permet l’expression des savoirs et des représentations de chacun ; qui permet également à chacun de prendre une posture de réflexivité rendant intéressants et féconds les différences et les désaccords ;"

Questions ouvertes et difficultés (note: il s'agit ici de quelques extraits de ces questions ouvertes)
  • Questions sur la légitimité : On constate un manque de légitimité des usagers ou destinataires des biens ou services (« groupes concernés ») face aux professionnels du secteur, surtout si ces derniers sont dominants, d’accord entre eux sur le sujet concerné et avec peu de mobilisation collective face à eux.
  • Questions épistémiques : il faut ajouter le problème du dispositif d’administration de la preuve : comment définir les critères et les méthodes de travail du collectif qui permettront la validation et la reconnaissance dans l’espace public des connaissances produites.
  • Questions économiques et de modèle économique : L’interrogation porte aussi sur le modèle économique pour la production de connaissances et d’innovations concernant le hors-marché, les services collectifs et les biens communs."

Individus et organisations dans les Communs de la connaissance


Dans ces approches par les Communs, il n'y a pas de distinction formelle entre des sachants académiques et des non-académiques. La distinction se fait sur d'autres plans et concernent bien plus des pratiques et des postures.

Note: Pour une définition des termes "Communs", "contributeurs", etc... se référer au glossaire.

"[On] s’intéresse aux pratiques collectives et volontaires de production de connaissance en ligne, appelées par les participants et les chercheurs «commun numérique de connaissance», ou «communautés de création». Le terme de «commun» est directement emprunté des travaux d’E. Ostrom, consacrés à l’analyse des structures institutionnelles de gouvernance collective permettant maintenir durablement l’usage de biens renouvelables mais limités comme les ressources naturelles. Le «commun» est ici transposé à la connaissance, produite en ligne. L’utilisation de ce terme n’est pas anodine: elle souligne un renouveau dans la capacité d’acteurs individuels, non professionnels, à s’engager dans ces projets et à produire, organiser et gérer des actions collectives de production comparable en qualité et en volume aux productions des organisations traditionnelles, universitaires ou entreprises."
Source : "Communautés de création et communs numériques de connaissance", blog de Nicolas Jullien - IMT-atlantique (2021).

Tableau et explications extraits de "Le numérique facilite-t-il l’accès ouvert aux communs scientifiques ?", Nicolas Jullien. Terminal. Technologie de l’information, culture & société, 2021, 131, source sur HAL.

Les plate-formes de partage de connaissances ont différents utilisateurs et le tableau ci-dessous avec les explications en lien sont rédigés à partir de plusieurs sources et adaptés au contexte. Ces sources sont plutôt liées aux plate-formes de partage de publications scientifiques et leur gestion en traitant de notions qui sortent du cadre de ce document.

Ces sources sont :
  • "Le numérique facilite-t-il l’accès ouvert aux communs scientifiques ?", Nicolas Jullien. Terminal. Technologie de l’information, culture & société, 2021, 131, hal-03426526 - Sous licence CC-by-ND
  • "Communautés de création et communs numériques de connaissance", article de blog de Nicolas Jullien - IMT-atlantique (2021) - Licence non mentionnée à priori
  • “Commun numérique de connaissance: définition et conditions d’existence,”, N. Jullien and K. Roudaut, Innovations, vol. 3, no. 63, pp. 69-93, 2020. Disponible sur Cairn ou sur HAL - Licence non mentionnée à priori.

Les typologies de rôles :

  • Les utilisateurs sont ceux qui accèdent au stock de connaissances. Garantir son accès peut être coûteux ou nécessiter des régulations, pour des questions de congestion (il faut financer sa mise à disposition, les serveurs et les accès Internet).

  • les contributeurs sont ceux qui accèdent au droit de participer à la production du flux de connaissance, d’accéder à différentes ressources rares (les espaces de publications, les retours de pairs). Comme dans un commun classique, il y a différents types de «contributeurs» qui ont différents pouvoirs sur ces ressources. Ici aussi, les pouvoirs sont issus de la loi (droit de propriété intellectuelle, notamment), de l’usage, ou de la maîtrise de technologies numériques: la plateforme qui gère les contributions, donc le système d’édition (le logiciel MediaWiki pour Wikipedia, par exemple, la plateforme GitHub pour beaucoup de projets de logiciel libre), mais aussi des outils de surveillance des contributeurs, comme les algorithmes d’analyse automatique des contributions. Ils construisent des rôles hiérarchisés (Tableau).

  • les commoners, ceux ayant des pouvoirs de régulation sur la ressource et qui est hiérarchisée. On peut distinguer les évaluateurs, qui ont « le droit de faire appliquer les règles », accepter ou non une contribution, des administrateurs bénéficiant de pouvoirs de sanction, mais aussi de définition des règles (par exemple, le droit d’exclure un contributeur, le droit de définir les règles d’évaluation des articles, et surtout de construire la politique éditoriale de la revue).

  • enfin, les propriétaires : ils possèdent les droits relatifs au bien et à sa gestion, et notamment ici, la plateforme qui gère le projet (workflow d’édition et de publication) et la mise à disposition du stock de connaissances pour les utilisateurs. Évidemment, ces propriétaires le sont en grande partie car ils ont des droits de propriété, notamment sur la marque (le nom de la revue, du site), et souvent sur les textes mis à disposition (qui sont ensuite licenciés sous une forme ouverte, ou non, mais c’est bien le propriétaire des droits qui le décide). Comme souligné par E. Ostrom, d’autres éléments de contrôle, comme la gestion de la plateforme, demeurent souvent importants car cela leur permet de définir les règles de diffusion.

Propriétaire Administrateur Modérateur Contributeur Utilisateur
Accès au stock de connaissance X X X X X
Accès au dispositif de production X X X X
Gestion des contributions X X X
Gestion des contributeurs X X
Gestion de l'aliénation X

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