Glossaire du Tiers-secteur de la recherche et des communautés


Par Emmanuel Laurent et Jérémy Virgo (Octobre 2023)
Document partagé sous licence Creative Common CC-BY-SA 4.0

Ce document regroupe des définitions et des explications autour du Tiers Secteur de la Recherche (TSR) et de la pratique des Communs de la connaissance (ou Communs informationnels). Ces définitions ont été identifiées à partir de ressources bibliographiques et web qualifiées. Ce travail fait partie d'une exploration autour des relations entre société civile et milieu académique dans le cadre de la S.mart Academy, plateforme de coconstruction de ressources pédagogiques, de recherche et technologiques pour l’Industrie du Futur.

Tiers Secteur de la Recherche


Tiers Secteur de la Recherche / Tiers État de la Recherche

Le Tiers État de la recherche désigne la part de la société qui est de fait exclue des politiques et des activités de recherche et d’innovation. Alors que l’Enseignement supérieur et la recherche d’un côté et les entreprises (surtout les grandes) de l’autre, bénéficient d’une reconnaissance, de formes de représentation et de politiques dédiées, il n’en est rien pour une grande majorité d’acteurs constitutifs du secteur non marchand (associations, syndicats, collectivités locales...) et du secteur marchand à but non lucratif (économie sociale et solidaire, coopératives, mutuelles, groupements professionnels...). Font aussi partie du Tiers État de la recherche les organisations à but lucratif de petite taille (auto-entrepreneurs, groupements agricoles ou artisanaux...) impliquées dans des activités en réseau ou en filière sur des territoires. Nous préférons cette expression à celle de « société civile » ou de « société civile organisée » car celles-ci sont trop larges et incluent de fait les représentants des grandes entreprises. Nous n’utilisons pas l’expression « société civile non-marchande » car la coupure pertinente n’est pas entre le marchand et le non-marchand mais entre les acteurs qui ont accès à la recherche et ceux qui n’y ont pas accès.

Source : Akrich et al.. Prendre au sérieux la société de la connaissance : Livre blanc, 2017. Source sur HAL pages 40-41.

Société civile


Le Livre Blanc de la gouvernance de l’Union européenne définit la société civile comme un ensemble d’organisations comprenant : les organisations syndicales et patronales, les organisations non gouvernementales, les associations professionnelles, les organisations caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale et municipale, avec une contribution spécifique des Églises et communautés religieuses.

Source : Akrich et al.. Prendre au sérieux la société de la connaissance : Livre blanc, 2017. Source sur HAL

Dans les Appels à Projets ANR-SAPS, il est mentionné comme critère de sélection : "une organisation de la société civile : association, ONG, collectif de citoyens, organisation professionnelle, entreprise, acteur de l’économie sociale et solidaire, opérateur culturel, autres..."
Note : Par rapports aux autres définitions de la "société civile", les entreprises sont ici inclues.

La recherche participative

La bibliographie ainsi que les différents essais de terminologie donnent un aperçu de la difficulté de cataloguer ces différents types de recherche menés pour, par et avec les citoyens. Beaucoup de pratiques de recherche apparentées sont répertoriées sous des termes différents. A l’inverse, des mêmes termes peuvent renvoyer à des pratiques différentes. L’aperçu que nous tentons de donner des définitions variées de la recherche participative vise donc à éclairer les termes que nous utiliserons dans ce rapport mais n’exclue en rien d’autres définitions dans d’autres documents.

La recherche participative peut être définie comme une recherche conduite suivant un partenariat entre un partenaire académique (laboratoire, chercheur) et un partenaire de la société civile (association, ONG, groupe d'habitants, etc.). L'objectif dans ce type de partenariat est de produire des connaissances qui, à la fois, constituent un réel intérêt scientifique pour le chercheur et répondent également aux besoins du partenaire associatif. Par ailleurs, les convergences nécessaires pour mettre en œuvre ces connaissances impliquent des pratiques, un système de valeurs et des finalités qui lui sont propres et qui diffèrent en partie de ce qui est mis en œuvre autant dans la recherche académique évaluée par les pairs que dans la recherche industrielle évaluée par les retours financiers sur investissement. La recherche participative est ainsi un des processus de démocratisation des connaissances tant dans la façon dont elles sont produites que dans l'usage qui peut en être fait. En effet, la participation des citoyens ne se limite pas à une consultation sur une thématique précise ou à une participation en terme de recueil de données, mais se pose en terme de co-construction du projet du début à la fin, c’est-à-dire de la définition du problème et l’élaboration d’objectifs communs à l’interprétation et à la diffusion des résultats en passant par la mise en place du projet. Les résultats produits résultent d’un processus mêlant expertise citoyenne et scientifique.

La recherche-action / recherche-action participative / recherche-action collaborative se caractérise par « un engagement politique et idéologique de transformation sociale de la part du chercheur à l’égard des secteurs subalternes de la société. Le chercheur est considéré […] comme un intellectuel qui milite en faveur des intérêts du mouvement populaire. Dans ce contexte, la recherche-action constitue un important espace de participation sociale et une méthode d’action politique ». Sources : Anadon M. et Savoie-Zajc L., « La recherche-action dans certains pays anglo-saxons et latino- américains », et Anadon M., Couture C., « La recherche participative, une préoccupation toujours vivace », 2007, « La recherche participative, multiple regards », Presses de l’Université du Québec.

Extrait de "La recherche participative comme mode de production de savoirs. Un état des lieux des pratiques en France." Coordonné par B. Storup et réalisé par la Fondation Sciences Citoyennes, 2012-2013. Téléchargement.

Praticien/Technicien/Sachant

Se référer à la pratique dans le champ des organisations, c’est aussi se référer au praticien et à une de construction de l'anthropologie d'un agent organisationnel. Si le praticien est une personne ayant la connaissance de son art et de l’usage des moyens pratiques, avec ce terme, on met l’accent sur ce qu’il y a de plus pragmatique dans l’expérience. [...] Le praticien maîtrise un art de faire. Se référer à la figure du praticien, c’est confondre savoirs, savoir-faire et savoir-être qui sont plutôt constitutifs de la figure du professionnel en mettant en plus l’accent sur les circonstances de leur mise en œuvre. C’est pourquoi, au regard de ces trois composantes, le professionnel se réfère plutôt à la compétence qu’à la pratique. Avec le technicien, figure voisine, on met l’accent sur les savoirs et le savoir-faire plus que sur l’expérience et les circonstances. Par différence, le théoricien est une personne qui étudie la théorie, les idées, les concepts dans le domaine dont il s’occupe (par différence avec le praticien), mais c’est aussi une personne qui défend les principes d’une doctrine scientifique. Le savant est quelqu’un qui « sait beaucoup » et/ou celui qui pratique une science. Le savant se consacre, par profession, à l’étude et au développement d’une science. Il se distingue ainsi de l’artiste, du lettré, de l’érudit et du praticien qui, au regard de la référence à un savoir pratique, peuvent être considérés comme « sachant ».

Extrait de : Yvon Pesqueux. "Praticien, professionnel et expert". Doctorat. France. 2020 - Source sur HALSHS.

Les acteurs de la recherche participative

Les récits de multiples acteurs ont permis de dresser le profil de ces nouveaux collectifs de recherche qui associent différents partenaires, chercheurs et gestionnaires, dans des situations de recherche participative : « les collectifs mis en place sont donc bien des tentatives de construction d’espaces d’interaction et d’échanges contradictoires.[…] On découvre aussi que les frontières d’une telle clôture ne sont jamais données d’avance. Elles apparaissent au fur et à mesure de la réflexion dans un processus d’autonomisation et de cristallisation qui se construit autour de la cohérence des connaissances prises en compte et autour du sens collectif à donner à l’action. Et l’incertitude de cette clôture est d’autant plus forte que les participants peuvent endosser des rôles multiples qui ne sont pas déterminés à l’avance » (Petit S. et al., 2008, «Raconter la recherche-intervention. Retour sur trois opérations de gestion de la biodiversité », Natures Sciences Sociétés 16, 326-336). La réflexivité dans la pratique s’impose aux différents acteurs tout au long du projet, de sa conception à son évaluation, tout en remettant en permanence en question les objectifs et les positionnements des uns et des autres.

Dès lors, les chercheurs ne sont pas « hors » mais « dans » le monde qu'ils étudient. Tout comme les acteurs de la société civile ne sont plus « objets » de la recherche mais bien des « sujets » en tant que tels. Du rôle d’expert, le chercheur passe alors à celui de partenaire sur le terrain. Il fait partie de la communauté et devient un participant à égalité, tout en cherchant à accroître les compétences et les moyens d’action de ceux avec qui il intervient (Petit S. et al., 2011, « Stories on research, research on stories » Journal of Rural Studies).

Les organisations de la société civile ou associations à but non lucratif impliquées dans des projets de recherche participative se caractérisent par des profils et missions assez différents les uns des autres et permettent de dresser un large panorama. On peut dégager un certain nombre de caractéristiques communes à toute cette nébuleuse d'initiatives émanant de la société civile dans lesquelles des citoyens lambda, des militants associatifs ou syndicaux (y compris des médecins, ingénieurs et chercheurs apportant une expertise dans ce cadre associatif), des usagers (ex. malades), des praticiens (ex. agriculteurs) construisent collectivement des connaissances qui sont nécessaires à leurs objectifs citoyens et à leurs existences collectives.

Par rapport aux savoirs produits dans les institutions publiques et le secteur privé, on peut désigner l’expertise associative et citoyenne du tiers-secteur scientifique par les caractéristiques suivantes :
  • Ce travail d'élaboration de savoirs (recherche, expertise, études) se fait en dehors des institutions étatiques ou des grosses firmes privées (d'où « tiers-secteur ») qui ne répondent pas toujours aux besoins de la société civile, du développement humain et du développement durable. La multiplication des partenariats publics-privés sont un exemple de l’intrusion grandissante des acteurs privés dans la recherche et la gestion des affaires publiques. La recherche participative permet de contrebalancer la part du secteur privé dans l’orientation de la recherche. Il n’empêche que les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les auto-entrepreneurs (ex : paysans-boulangers) pratiquant une activité économique et dégageant des bénéfices sont susceptibles d’être impliqués dans de tels processus et contribuent à un rééquilibrage nécessaire entre acteurs dominants et dominés.
  • Dans les organisations du tiers-secteur scientifique, la production des savoirs est gouvernée par d’autres logiques que le désir de puissance, la soif de profits ou la volonté de savoir d’un seul groupe professionnel s’autorégulant. Les structures du tiers-secteur scientifique sont même souvent engagées dans une lutte active contre ces trois logiques.
  • Le tiers-secteur scientifique construit des savoirs alternatifs, au sens où ils sortent des cadres thématiques, paradigmatiques et méthodologiques qui dominent les institutions de recherches publiques et privées (ex. le paradigme de l’essai thérapeutique lourd randomisé critiqué par le mouvement SIDA, le paradigme réductionniste et productiviste de la recherche agronomique, etc.). Ces savoirs diffèrent parfois aussi des savoirs classiques par leur pertinence et leur caractère locaux (ils sont construits par et pour le groupe local concerné (ex. malades ou semences paysannes).
  • Le tiers-secteur scientifique construit des savoirs selon un mode participatif, au sens où la division du travail entre experts et « profanes » (usager des savoirs) et le rapport de délégation cèdent la place à un rapport de dialogue et de co-production des connaissances et des innovations.

La montée de l’expertise associative participe plus globalement de l’affirmation de la société civile et de l’espace public comme espace de négociation démocratique des innovations et des choix scientifiques. C’est donc l’émergence d’une société civile mature, aspirant non seulement à se doter de capacités propres de recherche et d’expertise (c’est la définition du tiers-secteur scientifique au sens restreint) mais aussi à être pilote et commanditaire de la recherche publique.

Extrait de "La recherche participative comme mode de production de savoirs. Un état des lieux des pratiques en France." Coordonné par B. Storup et réalisé par la Fondation Sciences Citoyennes, 2012-2013. Téléchargement.

Tiers-Lieu

Tiers-Lieu, Troisième Lieu

Movilab reprend la définition du sociologue Antoine Burret et l'adapte en partie : « Le « Tiers-Lieu(x) » est une « configuration sociale » qui se matérialise - le plus souvent - par un « lieu physique et/ou numérique » dans lequel est activé par l’action du « concierge » (ou facilitateur) un « processus » permettant à des « personnes venues d’univers différents » - voire contradictoires - de se rencontrer, se parler et créer ainsi un « langage commun » leur permettant de réaliser ensemble des projets». »
Références :
« Le tiers-lieu désigne explicitement, et par un simple mot, une situation somme toute assez ordinaire : plusieurs personnes indépendantes les unes des autres se rencontrent pour concevoir et administrer ensemble quelque chose – qu’il s’agisse d’une recette de cuisine, d’un service informatique ou d’un texte de loi. »

Les tiers-lieux sont des espaces physiques pour faire ensemble : coworking, micro-folie, campus connecté, atelier partagé, fablab, garage solidaire, social place, makerspace, friche culturelle, maison de services au public… Les tiers-lieux sont les nouveaux lieux du lien social, de l’émancipation et des initiatives collectives. Ils se sont développés grâce au déploiement du numérique partout sur le territoire. Chaque lieu a sa spécificité, son fonctionnement, son mode de financement, sa communauté. Mais tous permettent les rencontres informelles, les interactions sociales, favorisent la créativité et les projets collectifs. En résumé, dans les tiers lieux, on crée, on forme, on apprend, on fait ensemble, on fabrique, on participe, on crée du lien social… (source : ANCT, Nouveaux Lieux Nouveaux Liens)

Source Compagnie des Tiers-Lieux, qui cite l'ANCT et le programme "Nouveaux Lieux, Nouveaux Liens"

Contribution / contributeur

Un contributeur ou une contributrice est une personne qui collabore à l'écriture d’une œuvre commune, à la réalisation d'un projet collectif, notamment sur le réseau mondial. Un contributeur participe à un projet collectif, à partir du moment où ses propres intérêts convergent avec ceux du projet.

Source : Page "Contributeur" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

LA TOTALITÉ des profils évoqués ci-dessous sont utiles au développement des ressources et projets au cœur d'un écosystème contributif. La liste ne comprend que les contributeurs proches et pas forcément les partenaires politiques, institutionnels et financiers qui ont aussi un rôle à jouer. (Pas forcément, car de plus en plus de fonctionnaires et d'élus contribuent à leur manière au sein d'écosystèmes contributifs) :
  • Entrepreneur : Plus ou moins à l'écoute des acteurs du terrain, il fait naître l'idée dans sa tête ou va chercher une idée dans la têtes des autres et décide de rendre cette idée réelle. En mesure de se projeter à plus ou moins long terme sur la réalisation de ces idées, n'a pas peur de partir de pas grand chose et de ne pas être certain que cela va être possible. L'entrepreneur.e pose les premières bases.
  • Soutien téméraire : À la recherche de dynamiques stimulantes dans lesquelles s'impliquer. Est en mesure de s'engager et de travailler à partir du moment où un.e entrepreneur.e assume le leadership de la démarche globale.
  • Pilote : Rejoint l'entrepreneur.e lorsque les bases ont été posées. Se charge de coordonner, accélérer, organiser et structurer la montée en charge de la dynamique et de faciliter l'intégration de nouveaux contributeurs-trices et les collaborations.
  • Médiateur : S'occupe d'améliorer les liens avec le monde. Est en mesure d'expliquer ce qu'il se passe et de communiquer. Est en mesure de créer du dialogue entre les idées des entrepreneur.e.s et la mentalité des bureaucrates, des académiques ou des marchands.
  • Soutien prudent : À la recherche de dynamiques stimulantes dans lesquelles s'impliquer. Est en mesure de s'engager et de travailler à partir du moment où un.e pilote structure et rassure sur la dynamique.
  • Documentaliste : En veille sur de nombreux sujets, est en mesure de connecter les initiatives. Se charge d'organiser et de maintenir la rigueur de prise de notes, d'enregistrement des étapes importantes et de la mise en partage accessible de ces éléments pour le plus grand nombre.
  • En sommeil : Présent dans certains espaces mais inactif. Reprendra du service un jour peut-être. Peut être en mesure de guider et orienter des personnes qui souhaitent réimpulser une dynamique suite à la mise en sommeil de la ressource ou du projet.
  • Usager contributeur : Bénéficie de la ressource ou des projets, se sent partie prenante de son développement, contribue et tolère les défauts et dysfonctionnements.
  • Usager client : Bénéficie de la ressource ou des projets, exige de la qualité et demande une amélioration de celle-ci, n'envisage pas de poursuivre l'utilisation et la diffusion d'un objet émergent et en perpétuelle amélioration.

Source : "Profils types des contributrices et contributeurs dans les modèles contributifs", page de Movilab sous licence CC-BY-SA 4.0

Les Communs

Commun(s)

Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté ; celle-ci établit des règles dans le but de préserver et pérenniser ces ressources tout en fournissant aux membres de cette communauté la possibilité et le droit de les utiliser, voire, si la communauté le décide, en octroyant ce droit à tous. Ces ressources peuvent être naturelles (une forêt, une rivière), matérielles (une machine-outil, une maison, une centrale électrique) ou immatérielles (une connaissance, un logiciel).

Source : Page "Communs" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

"Une ressource partagée, ni privée ni publique, matérielle ou immatérielle, gérée par une communauté qui met en place des règles de gouvernance"
Source : Valérie Peugeot in «Internet, portail des lieux du commun», Article de Libération, 2015 et Wiki lescommuns.org sous licence CC0.

Communautés

Communauté

La communauté est un état de ce qui est commun à plusieurs personnes.

Au sens étymologique originel : cum munus. La communauté est donc un groupe de personnes (« cum ») qui partagent quelque chose (« munus ») — un bien, une ressource, ou bien au contraire une obligation, une dette. Le mot communauté est dérivé du mot communal, état ou caractère de ce qui est commun.

Un groupe d'individus est une communauté et non une équipe lorsque :
  • les membres ont rejoint une communauté parce qu'ils partagent des points d'intérêt communs : ils peuvent se connaitre ou non et l'adhésion peut être ouverte ou fermée ;
  • la durée d'une communauté est indéterminée : les communautés ne visent pas à mener un projet à son terme, mais elles peuvent servir à proposer des changements ;
  • les membres d'une communauté sont plutôt considérés comme égaux en droits, bien que quelqu'un ou un organisme doive créer la communauté ;
  • les membres rejoignent une communauté parce qu'ils ont une attente de ce groupe d'individus : chaque membre décide généralement comment, quand et en quoi il contribuera. Mais ceux qui s'investissent le plus dans la communauté y auront une position plus élevée.

Source : Page "Communauté" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Typologie de Communautés

Communautés d’apprentissage (CoA)

Une communauté d’apprentissage est constituée d’un groupe d’individus qui œuvrent ensemble dans un temps déterminé pour réussir une tâche ainsi que comprendre un nouveau phénomène ou compléter une tâche collaborative.

Source : Page "Communauté d’apprentissage" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Communautés de pratique (CoP)

Une communauté de pratique est constituée de groupes d’individus engagés dans la même occupation ou dans la même carrière. Ces individus interagissent sur une base continue en vue de maîtriser et d’améliorer les savoirs et savoir-faire de leur domaine d’intérêt. Ainsi, la participation par qui l’apprentissage se déploie, demeure un élément moteur dans une communauté de pratique et revêt un double sens d’implication et d’engagement.

Source : Page "Communauté d’apprentissage" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Communautés d'élaboration de connaissances (CoÉco)

Une communauté de construction de connaissances regroupe des individus engagés dans la production, la proposition et le partage d’idées et de connaissances pour faire progresser leur communauté (Scardamalia, 2000). Il s'agit d'y coélaborer des connaissances.

Source : Page "Communauté d’apprentissage" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Communauté d'intérêt

Groupe composé d'individus qui partagent soit une identité, soit des expériences et des préoccupations. Elle se compose de personnes qui sont personnellement touchées par un problème commun, soit directement, soit dans leur entourage. L'appartenance à une communauté de ce type les aide à comprendre, interpréter leur condition et à chercher des solutions aux problèmes qu'ils peuvent rencontrer.

Source : Page "Communauté d'intérêt" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Pratiques de gouvernance


Gouvernance

La gouvernance est une notion parfois controversée, car définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire.

Cependant, malgré la multiplicité des usages du mot, il semble recouvrir des thèmes proches du « bien gouverner ». Chez la plupart de ceux qui, dans le secteur public ou privé, emploient ce mot, il désigne avant tout un mouvement de « décentrement » de la réflexion, de la prise de décision et de l'évaluation, avec une multiplication des lieux et acteurs impliqués dans la décision ou la construction d'un projet.

Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de pilotage ou de régulation plus souples et éthiques, fondés sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents acteurs et parties prenantes, tant aux échelles locales que globales et Nord-Sud.

Source : Page "Gouvernance" de Wikipédia en Français. Sous licence CC-BY-SA 4.0

Gouvernance ouverte/partagée

Dans un tiers-lieu de transition, la gouvernance partagée assure la pérennité du projet et offre à chaque usager la possibilité de devenir acteur du lieu. Plus largement, sur le territoire, elle suscite l’implication des acteurs (privés et publics) au sein du processus décisionnel. Elle peut être définie comme « la mise en place collective d’un ensemble de règles relationnelles et organisationnelles pour répondre aux questions posées par le projet collectif (Qui est force de proposition ? Qui décide ? De quoi ? Comment mettre en œuvre ses décisions ? etc.)». La mise en place de cette gouvernance partagée induit un changement de posture à la fois personnel et collectif pour instaurer un socle de confiance, d’autonomie, de coopération et de transparence. Réussir à faire vivre la gouvernance partagée au sein du tiers-lieu peut refléter le degré de maturité de la gouvernance territoriale.

Source : MOOC sur la gouvernance partagée proposée par les Colibris et l’Université du nous.

De l'intention à l'attention


Piloter à l'usage : de l'intention à l'attention

  • Gérer un projet "en intention" : le coordonnateur prévoit dès le début les objectifs, le déroulement du projet, le calendrier, le budget... C'est la méthodologie de projet traditionnelle
  • Gérer un projet "en attention" : l'animateur crée des situations coopératives (faire se rencontrer les personnes, faire en sorte qu'elles se présentent, qu'elles puissent échanger...), être ensuite à l’affût et réactif (proposer des supports pour que ce qui a émergé de la situation coopérative puisse déboucher sur des projets, des actions, du travail coopératif...). Méthodologie de projet coopératif

L'animateur doit donc s'astreindre à se taire, à mettre ses idées de côté et plutôt privilégier une attitude d'écoute et d'observation.
Par ailleurs, il doit mettre en place les conditions favorables pour faire émerger des besoins collectifs : par exemple un questionnaire dont les résultats sont partagés collectivement. Google Formulaire est parfait pour ça car il permet de traiter statistiquement les réponses et de créer des graphiques. Donner à tous en temps réel les résultats permet à l'animateur de ne pas garder le monopole de la vision globale : le groupe est rendu visible au groupe.

Source : Wiki Interpole - Licence CC-BY-SA

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